top of page
Photo du rédacteurLudivine Morbin

Pourquoi la croyance limitante “Sois fort” mène au burnout ?

L'ancien grand champion Camille Lacourt a révélé avoir souffert de burnout. Il a notamment expliqué que ce trouble mental et physique touche exclusivement les personnes fortes, celles qui dépassent sans cesse leurs limites sans écouter les signaux d'alerte de leur corps. Comment et pourquoi le driver "sois fort" - largement répandu dans notre société - peut-il mener au burnout ?



2,5 millions de salariés français ont souffert d’une forme sévère de burn-out en 2022

Pourquoi le témoignage de Camille Lacourt sur son burnout est important ?


L’ancien nageur, 5 fois champion du monde, Camille Lacourt a révélé avoir fait un burnout après les JO de Londre en 2012 dans l’émission “C à vous” sur France 5.

Son témoignage a fait le tour des réseaux sociaux et à titre personnel il m’a beaucoup touché car je trouve le message de Camille Lacourt important, juste et fort. Voici pourquoi ?


  • Important, car 2,5 millions de salariés français ont souffert d’une forme sévère de burn-out en 2022 (enquête menée par Empreinte humaine et Opinionway). Il est temps de libérer la parole sur la santé mentale et de la placer au même niveau que la santé physique.

  • Juste, car, oui, le burn-out ne touche que des personnes “fortes” ! Comme le dit Camille Lacourt, “Le burn-out, ça arrive à ceux qui acceptent l’inacceptable (...) à ceux qui ont toujours envie de dépasser leurs limites. Et à un moment donné ça craque !”

  • Fort, car nous avons peu l’habitude de voir publiquement des personnes qui incarnent cette image de personnes “fortes” témoigner comme il l’a fait, en osant aller à contre-courant des normes prônées par la société.


"Être fort(e), une qualité survalorisée par notre société


Ces dernières années, des sportives comme Naomi Osaka et Simone Biles ont libéré la parole en osant parler de santé mentale et en exprimant publiquement ce qu’elles traversaient. Le documentaire sur Mardy Fish sur Netflix en est une illustration également.


En osant parler de ce qui leur est arrivé, ils se montrent humains et vulnérables. Or, ce ne sont pas les qualités qui sont communément associées avec les gens “forts” dans notre société. Au contraire de : athlétiques, résistants, au mental et à la détermination sans faille, toujours prêts à dépasser leurs limites… qui les qualités véhiculées par l’image des champions et championnes et pour lesquelles ils sont principalement admirés.


Le témoignage de Camille Lacourt, nous rappelle que nous sommes tous des êtres humains. Et si, sur un plan absolu nous avons un potentiel illimité, sur un plan relatif notre corps nous rappelle que sur Terre nous sommes limités. Être humain et accepter nos limitations ne font pas de nous des personnes faibles pour autant... Bien au contraire ! Car il faut être courageux pour oser aller à contre-courant des valeurs, étiquettes, croyances que la société véhicule et a tendance à imposer comme des normes.


L’augmentation des burnouts, mais aussi des maladies chroniques, sont les signes que nous nous sommes soumis pendant trop longtemps à des valeurs sociétales qui ne correspondaient pas à nos aspirations profondes. Pour cela, nous avons dû nous couper de qui nous sommes vraiment, afin de nous intégrer à tout prix dans une famille, une société, une communauté. Au point de faire siennes des valeurs, des aspirations - majoritairement basées sur la reconnaissance extérieure (matériel, physique, réussite, renommée…) - sans même les questionner. Les valeurs sociétales sont partout, elles sont présentes depuis notre enfance, et elles sont même engrammées dans notre mémoire cellulaire avec tous les conditionnements et les croyances de nos ancêtres et des époques précédentes.


Comment faire le tri dans nos croyances ?


Déjà en prenant conscience que ce sont des croyances issues de conditionnements transgénérationnels et sociétaux. Ce ne sont pas des vérités mais des croyances que la société a érigé en normes.


Si on revient à l'exemple du burnout. Là, c’est le corps qui crie “STOP, ça suffit, on n’en peut plus” alors que le mental de la personne voudrait encore continuer d’avancer. La présentatrice Anne-Elisabeth Lemoine réagit aux propos de Camille Lacourt en disant : “ça arrive aux gens les mieux armés.”

Non... pas aux gens les mieux armés mais aux gens TROP armés, à ceux et celles qui pensent pouvoir tout endurer grâce à leurs armures de protection. Pour cela, ils se sont coupés de leur corps, de leurs besoins pour ne plus ressentir les signaux envoyés par lui. Ces personnes passent outre : la fatigue, les insomnies, les angoisses, le stress et même sûrement des petits soucis physiques… tous ces signaux que le corps envoie pour dire que quelque chose ne va pas. Le corps nous parle... à nous de savoir l'écouter.


Pourquoi nous n'écoutons pas quand notre corps parle ?


Parce que nous vivons dans une société où “être fort, dépassé ses limites, avoir et faire toujours plus” sont les valeurs mises en avant et les plus valorisées depuis très longtemps. La plupart d’entre nous ont été conditionnés par ces valeurs au point de se couper de nos valeurs profondes.


Le mental et la volonté ont été placés sur un piédestal, “quand on veut, on peut” qui n’as-pas entendu cette phrase ? La question à se poser serait alors : qui veut ? Notre mental, notre égo ou notre Soi profond, notre âme… Toute la différence est là !


Au contraire, la société a tendance à considérer comme “faibles” les personnes qui ne sont pas constamment dans l’action ou dans le dépassement de soi mais qui sont à l’écoute de leurs émotions, de leur ressentis, des besoins de leur corps, en osant dire par exemple : “non là je ne me sens pas capable" ou "j'ai besoin de faire une pause”. En fait, ceux et celles qui ne répondent pas à l'injonction " SOIS FORT(E)" !


Les drivers en analyse transactionnelle


Dans les années 1970, en s’appuyant sur les concepts de l’Analyse Transactionnelle, le psychologue américain Taibi Kahler identifie cinq principaux « drivers » ou injonctions :

. Sois parfait(e)

. Sois fort(e)

. Fais des efforts

. Fais plaisir

. Fais vite


Les drivers sont des messages qui, à force d’avoir été entendus de façon répétitive, influencent inconsciemment notre comportement depuis notre enfance. Chacun de nous possède un ou deux drivers dominants parmi les 5.


Dans cet article, nous allons décrire le driver "Sois Fort(e)" pour mieux comprendre comment il est à l'origine du burnout. Les autres drivers seront traités séparément dans d'autres articles.


Comment savoir si le driver "sois fort" vous concerne ?


Si vous êtes pilotés par cette injonction, vous êtes une personne très autonome, vous êtes un leader déterminé et persévérant. Très jeune, vous avez appris qu’il valait mieux garder pour soi ses sentiments et qu’il est préférable de paraître solide, insensible et de se débrouiller tout seul.

Le côté positif, vous êtes centré sur les objectifs et les résultats, vous maîtrisez vos émotions et vous savez gérer la pression et les situations de crise.

Le côté négatif, c'est que vous êtes durs face à la douleur et ne savez pas reconnaître ou exprimer vos émotions. Vous êtes exigeant vis-à -vis de vous-même et des autres. Vous avez du mal à déléguer, vous préférez faire seul, vous avez du mal à demander de l'aide.

Le risque ? Une tendance à ignorer les messages émotionnels ou physiques qui vous alertent d’un risque de burnout ou de maladie.


Les messages du Driver "Sois-Fort"


Pendant votre enfance, vous avez sûrement entendu des messages du style : « il faut être courageux », « arrête de pleurer », « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », « arrête de te plaindre », « la vie est dure »... Ces messages répétés ont été intégrés dans votre système de croyances, avec des croyances telles que : « je ne peux compter que sur moi-même», "ne montre pas tes faiblesses", "serre les dents ».


Et comme nous vivons ce que nous croyons afin de confirmer que ce que l'on croit réel est vrai... Par la loi de résonance, nous allons de façon répétée vivre des situations qui vont venir nous confirmer que "je peux compter que sur moi-même" par exemple.


Comment se libérer de la croyance "sois fort" ?


Que vous ayez entendu ou pas ces messages pendant votre enfance, ces injonctions ont pour origine une mémoire, une information contenue dans nos cellules, qui nous a été transmise par héritage transgénérationnel. Donc, même si vos parents ne vous ont pas éduqué avec ce driver, cette mémoire peut être active en vous. Surtout que collectivement la croyance "Sois fort(e)" est bien implantée depuis longtemps. Elle vous "pilote" alors inconsciemment et vous avez intégré certaines croyances qui en découlent.


Pour se libérer définitivement de cette croyance, le travail se fait sur plusieurs plans. Il vous sera demandé d'apprendre à vous écouter, à vous reconnecter à votre corps, à vos besoins et à vos émotions. Sur le plan psychologique, il faudra assouplir peu à peu la croyance car on ne passe pas de 10 à 0 d'un coup, cela se fait par étapes. Par exemple :

. j’ai le droit de demander de l’aide ou des conseils

. je m'autorise à avoir des émotions et à les exprimer

. j’ai le droit de dire NON si on m’en demande trop

. j’ai le droit à l’erreur

. je me sens fort(e) en montrant ma vulnérabilité


Et sur un plan énergétique, la mémoire source devra être transmutée et reprogrammée avec des énergies positives plus alignées avec votre Soi-profond.


C'est ce que je propose avec la thérapie énergétique en Mémoire Cellulaire.

J’accompagne les personnes bloquées dans leur vie ou enfermées dans des schémas répétitifs, sur leur chemin de libération et de reconnexion à Soi, afin d’avancer sereinement sur leur propre voie.

Cette transformation profonde passe par la transmutation des mémoires de souffrance, des conditionnements et croyances limitantes transmis par héritage transgénérationnel.

Mon approche holistique mêle soins énergétiques, échange psychothérapeutique et Alchimie Cellulaire pour travailler sur tous les plans de la personne : énergétique, émotionnel, mental et spirituel.





29 vues0 commentaire

Comments


bottom of page